Silence
A minuit, le bateau ivre déchire ses voiles sous un ciel cannelle
L’haleine d’un mot suspendu m’appelleSilence
Je me consume dans des mystères
Je suis ivre d’une tristesse singulière
Silence
Sous soleil brun , je bois un crépuscule d’instants
Dans mon miroir, je vois hier et aujourd’hui. Suis je dans le temps ?
Silence
Rien que des mots en liberté, pour libérer la beauté
Des hommes endeuillés d’armes fanées, cupides jusqu’à la fierté
Silence
C’est l’histoire d’un temps perdu, là où je finis je débute
Hier est sous scellés, j’ai franchi le pas du temps je doute
Silence
J’en reprendrai bien encore une coupe, un verre
Une chope, fragile et lourd pour une nuit d’ivresse, j’irai chercher Verlaine
Silence
A l’aube, sur le ponton du lit, j’écoute dans mes veines, je ne reconnais plus les saisons
Je me fourvoie sans souffrir, je me joue des transparences, mon corps à la déraison
Silence
J’apprends à ressentir les émotions volatiles
Entre passé et maintenant, frontière fragile, subtile
Silence
Dans un forêt d’arbres délirants, je me baigne dans une rivières diamants
Je m’égare souvent en rêvant
Silence
Un frisson ébranle mon instant
Il est des chapelles interdites où se rencontrent les amants du vent
Silence
J’écoute Barbara
Dans un moment ingrat
Je pleure mon âme, peine
Mauvaise scène
Silence
Il pleut sur Nantes
Silence
Lesté. Je me noie sans lutter
Silence
Tout glisse entre mes doigts
Silence
Il ne reste que moi dedans et dehors
les bleus de l’âme et ceux du corps
Silence
Temps mort du temps
Il faudrait des mots muets pour souffler mon admiration à cet instant de silence.
Sans déranger ce formidable silence , comme Louve suis très émue par la beauté d’un tel texte , le ressentir au plus profond de soi est ce qu’il y a de mieux à faire pour y être en harmonie ! Merci de ce moment fabuleux , c’est moi qui suis muette !
chutttttttttttttttttttttttttttttt ……………………………………………..
merci pour le commentaire "déposé" sur mon espace ……………………………….
tes mots au fil des paragraphes livrent des images, des émotions profondes…silence, quand Barbara ouvre la porte, un autre monde survient, les passerelles se sont déployées, étirées d’un monde à l’autre, puis un autre encore…très beau voyage dans la sensibilité, la mise à nuethiladi bravo!
beaucoup de commentaires ont déjà été fait. Je me contente pour ma
part de boire ce que tu écris, sans chercher de sens, sans voir au de là de ce que tu offres. Je reçois comme un cadeau, la lecture muète.
temps mort
silence
et au fond
le rien
comme un sentiment tout doux
d’inexistence