Rivage céleste

Publié: 1 octobre 2008 dans Non classé
Je vous vois errer au détour des faubourgs brumeux,
Appelant d’une triste voix la délivrance qui ne vient pas.
On ne veux pas de cet héritage, détournez-vous, je vous conjure !
Si le balancier de la pendule s’est figé dans sa course,
L’air est à présent vicié, punition de notre impiété.
Rien n’est invulnérable, et j’y ais succombé,
C’est que la naïveté de mes cieux se sont assombris.
La tentation était trop grande, mon astre s’est éclipsé.
Et mon corps tremblant réclame pitié.
Avide, insatiable, c’est pour cela que flambe ma suaire !
Prisonnier, je ne verrais jamais les rivages célestes.
Les accords de mon esprit se sont désaccordés,
Je cherche en vain mon salut.

Douleur d’un monde sans pitié

Publié: 27 septembre 2008 dans Non classé
Je suis un passeur d’âmes,
Je savoure l’instant intense,
Un vieux séraphin mutilé qui n’en finit de braver l’éternité
Des Christs bras en croix, figés par la douleur d’un monde sans pitié
Je suis là, j’attrape des anges et d’éphémère
Je me laisse envahir par les chimères
J’apprends à ressentir les émotions volatiles
Entre passé et maintenant, frontière fragile, subtile…
Il me faudra le grincement sans âge de l’ancien portail
Pour revenir à mes esprits, avant le passage au présent
Et me dire qu’il est encore temps….

Étrange

Publié: 20 septembre 2008 dans Non classé

Étrange ! J’ai  rêvé que je retourne vivre a Paris.

Les voitures roulaient avec de la soupe aux choux.

Les gens étaient a la recherche du temps perdu.

Impossible de savoir quand Swann se rend chez sa meilleure amie, Oriane.

J’ai oublié quand Oriane annonce son décès a Swann

Temps mort du Je

Publié: 5 Mai 2008 dans Non classé

Je viens de très loin et je sais réduire l’espace entre deux corps au néant. 
Je viens d’une mer chaude et tropicale jusqu’à la brûlure.
Je mêle la glace et le feu.
Je demande grâce pour mieux faire monter l’inflation.
Je suis l’éclipse qui inonde.
Je suis la gorge sèche
Je suis l’arrêt au bord d’une mort.
Je suis la fin du monde. Et le commencement d’un autre.
Je n’ai nulle trêve, nul repos, nul espoir de calme.
Je suis personne. Personne.
Je suis au-delà des mers et des terres, et du temps.
Je suis le temps mort du Je.

De Césaire, on aime parfois retenir l’image du lycéen pauvre et méritant qui, grâce au système éducatif français, devient normalien.

Et rencontre ceux qui avec lui fonderont le concept de «négritude».

Comme un coup de pouce de l’école républicaine à ses fils d’outre-mer, futurs autonomistes ou indépendantistes.

On peut aimer le voir écrire «J’ai plié la langue française à mon vouloir-dire» et s’en tenir là…

C’est ainsi en effet qu’on peut voir l’histoire. Mais c’est un peu court.

Césaire restera plutôt, ainsi que l’écrivit André Breton, comme «le prototype de la dignité».

A travers son combat, au fil de ses poèmes, le chantre de la négritude incarnait, au-delà de ses origines revendiquées, un appel.

Un appel proprement universel à la dignité humaine.

Aimé Césaire appelle à l’éveil de ses frères humains où qu’ils soient, appel à retrouver leur identité et appel à leur responsabilité.

C’est cela qui fait d’abord sa force. Mais dans le même temps, il reconnaissait lui-même :

«J’accepte mes origines, mais que vais-je en faire ?»

Il a prouvé dans son parcours politique que ce qu’il avait découvert et vécu lui servait aussi à en appeler à ceux qui veulent changer le monde.

Au cœur de son discours sur le colonialisme de 1950, il y a cette prophétie :

«Une civilisation qui s’avère incapable de résoudre les problèmes que suscite son fonctionnement est une civilisation décadente.»

Et la grandeur de Césaire fut aussi de prendre à bras-le-corps ces problèmes issus du colonialisme et de les régler au jour le jour, sans relâche.

Aimé Césaire fut l’homme de la culture en action

Le calme est revenu

Publié: 17 décembre 2007 dans Non classé

Seule la lune peut éclairer, la rue sombre et déserte.
Des ombres dansent puis s’arretent.
Des troncs se dressent devant moi, comme pour me faire prendre un autre chemin,
Comme pour me perdre jusqu’au matin…
Le vent vient me fouetter le visage. On dirait qu’il s’enfuit, lui aussi.
Il hurle dans chacun de ses virages, On dirait qu’il a peur, lui aussi…
Enfin, j’aperçois l’aube se lever. Je suis sauvé.
Les ombres n’existent plus,
Le calme est revenu.

Silence

Publié: 12 décembre 2007 dans Non classé
Murmurer, la voix éraillée d’un soupçon de suavitude.
Chuchoter, les lèvres gercées d’un brouillon de solitude.
Les
sons restent muets, perturbant le vide autour,
les accents cloîtrés se
dilatent intensément au fil de la laborieuse mélodie,
étranglée en
signaux de désespérance, étouffée au cordon de barbelés qui suture la
bouche venimeuse.
Parler pour ne rien dire, crier pour faire réagir, prier pour ne plus écrire.
Briser cet insoutenable silence, confinée dans une bulle en errance.

Tous les moulins de mon coeur

Publié: 12 décembre 2007 dans Non classé
Comme une pierre que l’on jette dans l’eau vive d’un ruisseau
Et qui laisse derrière elle des milliers de ronds dans l’eau
Comme un manège de lune avec ses chevaux d’étoiles
Comme un anneau de Saturne, un ballon de carnaval,
Comme le chemin de ronde que font sans cesse les heures
Le voyage autour du monde d’un tournesol dans sa fleur
Tu fais tourner de ton nom tous les moulins de mon coeur

Comme un écheveau de laine entre les mains d’un enfant
Ou les mots d’une rengaine pris dans les harpes du vent
Comme un tourbillon de neige, comme un vol de goélands,
Sur des forêts de Norvège, sur des moutons d’océan,
Comme le chemin de ronde que font sans cesse les heures
Le voyage autour du monde d’un tournesol dans sa fleur
Tu fais tourner de ton nom tous les moulins de mon coeur

Ce jour-là près de la source Dieu sait ce que tu m’as dit
Mais l’été finit sa course, l’oiseau tomba de son nid
Et voilà que sur le sable nos pas s’effacent déjà
Et je suis seul à la table qui résonne sous mes doigts
Comme un tambourin qui pleure sous les gouttes de la pluie
Comme les chansons qui meurent aussitôt qu’on les oublie
Et les feuilles de l’automne rencontrent des ciels moins bleus
Et ton absence leur donne la couleur de tes cheveux

Comme une pierre que l’on jette dans l’eau vive d’un ruisseau
Et qui laisse derrière elle des milliers de ronds dans l’eau
Aux vents des quatre saisons, tu fais tourner de ton nom
Tous les moulins de mon coeur

paroles: Eddy Marnay

musique: Michel Legrand



Tout deviens moindre

Publié: 12 décembre 2007 dans Non classé

Le temps s’arrête au détour de ce que je croyais être.

Il n’est d’espaces plus confondus que la finitude que je vis à cet instant,

une réplique conjuguée dans les parcelles du présent, comme un arrêt semblable à la mort du monde.

Il n’est plus, le silence profond comme une étique sur le jour.

Les enfants sont devenus, fous par amour de ce qu’ils nommaient le toujours

Me voilà désunis à tout ce qui était, Pour n’être plus qu’une somme dans l’existé.

Tout deviens moindre,  en convergence sur les sables mouvants

de mon existence. Je ne suis plus. Je ne suis personne.

Extatique humain dans la pensée du monde.

Méandre d’une clarté achevée au vent de l’humanité.

Je n’écris plus beaucoup

Publié: 19 novembre 2007 dans Non classé
Je
n’écris plus beaucoup… Pas envie de dire le triste, le banal, la colère
chaque jour devant ce que je lis,
ce que j’apprends depuis des mois…
C’est vrai pourtant qu’il n’y a
pas que ces tristesses là dans ma vie…
Il y a de la douceur et du beau,
que je tais peut-être de peur qu’il ne s’échappe…
que je tais, pour
pouvoir sans doute en garder plus longtemps le parfum….
Une histoire du temps … Une histoire étrange, atypique …
Une histoire de destin puisque c’est si souvent le
hasard qui nous fait nous retrouver…
Un hasard tenace et bancal à la
fois qui nimbe de lumière cinématographique quelque chose de bien réel
pourtant même si,
parfois lassés de son emprise, il se peut que nous
nous rébéllions…

Je fais échos de cette lettre

Publié: 3 septembre 2007 dans Non classé
Et à tous les élus de la Martinique, un texte riche de sens qui invite à profiter du nettoyage réalisé par
Dean pour reconstruire une Martinique sans bananes développées grâce
aux perfusions de subvention, sans bananes dont les pesticides polluent
les nappes phréatiques, une Martinique sans panneaux publicitaires qui
polluent le regard, avec des fils électriques souterrains … Aprézan
signifie maintenant.

Un cyclone est passé. Dans son sillage : désolation végétale,
ruptures diverses, et l’accablement des plus démunis… Mais les
moments chaotiques sont souvent des lieux de renaissance. Toute
régénération surgit toujours d’une perturbation. Plus la perturbation
est sévère, plus le renouvellement qui s’ensuit est profond, puissant,
parfois jusqu’à la mutation. La nature sait utiliser ses effondrements
pour expérimenter d’inédites vivacités : les arbres ramènent de
leur traumatisme une haute vigueur et l’écosystème meurtri s’ébroue
pour redistribuer les possibles en des intensités variables.

En fait, le désastre ou la crise sont aussi, et surtout, des
opportunités. Quand tout s’effondre ou se voit bousculé, ce sont aussi
des rigidités et des impossibles qui se voient bousculés. Ce sont des
improbables qui soudain se voient sculptés par de nouvelles clartés. Ce
sont des interdits, des paresses, de stériles habitudes qui lochent et
appellent à se faire soulager.

Ce qui est vrai pour le monde naturel l’est aussi pour les cultures,
les peuples, les identités ou les civilisations. Il serait absurde de
ne retenir de la crise que le gémissement ou le frisson de crainte. Il
serait dommage de faire moins que le biotope le plus élémentaire, moins
que les animaux, pour simplement restaurer l’ordre ancien que la crise
a défait. Comme si l’arbre plutôt que de s’offrir aux nouvelles
feuillées, aux ramures impatientes, s’échinait à retrouver, à
regretter, celles qui ont suivi le vent. Dans quelques jours, les
jeunes pousses seront là. Les oiseaux auront changé leurs nids. Dès
demain, l’entour sera frémissant de germinations et de recommencements.
Dans toute crise un maintenant s’ouvre d’emblée. An aprézan.

Aprézan profiter de cette calamité pour assainir ce qui peut l’être.
Aprézan éclaircir. Aprézan reconsidérer. Aprézan pérenniser une lumière
là où ruptures et brisures ont ouvert des possibles. Toute renaissance
est précieuse, il n’en existe pas d’inutile ou de dérisoire. Toute
refondation émerge d’un brouillard d’infimes reviviscences… C’est
peut-être l’aprézan de profiter de la quasi-disparition des panneaux
publicitaires qui offusquaient nos paysages pour envisager une
réglementation plus restrictive. L’aprézan d’enterrer tous les fils
électriques qui peuvent l’être. L’aprézan d’inciter aux citernes
domestiques, à l’énergie solaire… C’est peut-être l’aprézan de revoir
notre rapport aux grands arbres, comprendre que l’âge les remplit de
mystère et de magie, qu’ils font partie d’un patrimoine naturel
inestimable, et que tout arbre qui vit longtemps s’entretient, se
soigne, s’élague, se nourrit, et qu’il ne tombe ou se démembre que
lorsqu’il est négligé. Même aprézan pour les bords de mer ou des
réorganisations radicales peuvent être envisagées.

Mais l’aprézan plus déterminant concerne l’agriculture, singulièrement
la banane. Cette production constitue l’épine dorsale de notre étrange
économie. Une herbe, fragile, déracinable au moindre coup de vent, qui
est à l’origine de l‘infestation de nos sols et des nappes phréatiques,
bourrée de pesticides, et dont l’équation commerciale est quasi nulle
en ces temps d’exigeantes qualités alimentaires. Les champs se sont
couchés et les appels de détresse se multiplient, se font écho pour
mieux s’exagérer et réclamer l’aide supplémentaire, la subvention de
plus, l’énième secours additionnel. Ces clameurs expertes sont bien
compréhensibles car, dit-on, des milliers de personnes dépendent de ce
produit. Et nous en sommes conscients.
Mais ces milliers de personnes ne sont jamais celles qui bénéficient le
plus de la manne déversée. Mais ces milliers de personnes méritent plus
de considération que ne leur accordent ceux qui se contentent d’héler à
subventions. Ceux qui par là-même reproduisent le cycle infernal de la
dépendance qui assiste un produit sans futur, du secours qui perpétue
un système pernicieux. Il n’y a pas d’aprézan dans ces compassions-là.
A force de répondre à l’urgence on oublie l’essentiel. On oublie
surtout ce que toute politique conséquente n’ignore pas : que rien
n’est jamais plus urgent que l’essentiel.

C’est au nom de ces milliers emplois, toutes ces désespérances, qu’il
faudrait oser l’aprézan décisif : penser, imaginer, se projeter,
désirer un futur. Quitte à être massivement subventionnés, quitte à
recevoir des tombereaux de secours bienveillants, pourquoi les affecter
au seul réamorçage du cycle de la dépendance ? Pourquoi ne pas en
faire le souffle d’une renaissance en les affectant à une
restructuration déterminante ? Pourquoi ne pas préciser un aprézan à
court, à moyen et long terme pour s’éloigner de l’agriculture pesticide
pour une agriculture raisonnée, raisonnable, ouvrant à une agriculture
totalement biologique ? Pourquoi ne pas définir un aprézan
d’apurement des sols et de reconversion qui, en moins de vingt ans,
rapprocherait la Martinique de cette fameuse globalité biologique
(Martinique bleue, Martinique pure, Terre de régénération et de santé,
Terre de nature et de beauté…) que nous ne cessons de proposer depuis
une décennie et que d’autres auprès de nous envisagent déjà ?

1000 km2 cela peut se saisir, se ressaisir, cela peut se nettoyer, se
maîtriser, se soumettre à une volonté claire, une intention globale qui
nous ferait renaître et surtout naître au monde. Aprézan.

Edouard GLISSANT.
Patrick CHAMOISEAU.

Bonne rentrée à tous.

Publié: 28 août 2007 dans Non classé
Je viens tout juste d’avoir la lumière, Dean nous a visité, soufflé, mouillé et
je ne peux rien publier pour le moment, à part une photo de mon fils qui est trop beau, tiens…

Apollinaire

Publié: 15 août 2007 dans Non classé
Rire ou pleurer, mais que ton coeur
Soit plein de parfums comme un vase,
Et contienne jusqu’à l’extase
La force vive ou la langueur.

Avoir la douleur ou la joie,
Pourvu que ton coeur soit profond
Comme un arbre où des ailes font
Trembler le feuillage qui ploie ;

S’en aller pensant ou rêvant,
Mais que ton coeur donne sa sève
Et que l’âme chante et se lève
Comme une vague dans le vent.

Que ton coeur s’éclaire ou se voile,
Qu’il soit sombre ou vif tour à tour,
Mais que son ombre et que son jour
Aient le soleil ou les étoiles…

Martinique

Publié: 2 juillet 2007 dans Non classé

Lorsqu’il s’agit d’évoquer l’économie martiniquaise, on ne peut
ignorer son passé colonial marqué profondément par les activités
agricoles.
Héritière incontestée de ce passé, l’île se trouve,
aujourd’hui devant une situation assez paradoxale : un secteur agricole
très présent, tant dans les faits (main d’œuvre, surface exploitée) que
dans l’actualité (sucre, rhum, banane), mais qui ne possède qu’une part
relativement faible dans le PIB (4 %).
Vue de plus près, cette
antinomie ne paraît pas si inconciliable que cela : elle pourrait bien
être annonciatrice d’une transition amorcée depuis les années 80.
Aujourd’hui, c’est un fait : avec des denrées agricoles ne pouvant
faire face à la concurrence internationale dès la fin du XIXè siècle et
la première moitié du XXè siècle, la Martinique a néanmoins continué à
exploiter ces ressources.

En règle générale, les DOM sont dotés
de très nombreuses dérogations et sujets à des aménagements juridiques
très complexes. La Martinique possède le statut de département mais est
considérée comme un « territoire d’exportation » dans les échanges
commerciaux. Une société métropolitaine qui vend un bien vers la
Martinique est considérée comme un exportateur, par conséquent
bénéficie d’une exonération de TVA. La Guyane, Saint-Martin et
Saint-Barthélemy ne connaissent pas la TVA. En Martinique, elle existe
et son taux varie entre 2,2 et 8,5 %. Tout produit qui entre en
Martinique est concerné par la taxe dite « octroi de mer », qui
constitue un revenu conséquent. Le montant est fixé par le Conseil
Régional et varie selon la catégorie du produit, mais dépasse rarement
les 30%. La somme collectée est partagée entre les communes (environ 40
% de leurs recettes fiscales). L’octroi de mer est accompagné par une
autre taxe : le droit additionnel (entre 1 à 2,5%), dont les modalités
sont toujours dépendantes du Conseil Régional qui en bénéficie
directement.

Vue dans son ensemble, il nous est difficile de
parler d’une économie structurée tant les indices tendent à révéler «
un profil artificiel », les rouages fonctionnant grâce à un moteur
déterminant : la consommation. Bien entendu, la consommation implique
l’existence d’un volume monétaire qu’il faut alimenter avant de passer
à la phase de circulation et, entre le secteur privé et public, ses
sources sont innombrables. La liste étant très longue, on ne peut citer
ici que les exemples les plus connus : taxation des produits « à
l’importation », un régime fiscal plus avantageux pour diverses
catégories socio-professionnelles, défiscalisation et subvention, un
taux élevé de transferts publics, les congés bonifiés, etc.


La peau en gage

Publié: 24 juin 2007 dans Non classé
Vos mains ont leur propre langage
Comme de pétillants oiseaux
Que n’arrêteront nuls barreaux
Si dorée que serait la cage
Elles font de soyeux saccages
Enchaînées à des mots de corps
Vivant toujours vibrant encor
Dans les phrases de vos partages
Vos doigts laissent doux héritages
Sur les chairs aux plaisirs défunts
Qui resteront inscrits sans fin
Dans la gravure des passages
Ils transportent brûlants messages
Bien au-delà de la raison
Sur toutes les déclinaisons
Des vents entraînant les naufrages
Vos mains conduisent les orages
Où le désir se fait battant
Lui qui de tout temps vous attend
Pour vous donner la peau en gage

Ça vous intéresse ?

Publié: 24 juin 2007 dans Non classé
Ça
vous intéresse ? Mais, qu’est-ce que la nouveauté.

Soyons honnête, y’a
rien de bien nouveau.

Rien ne se crée, rien ne se perd.
Qui a dit ça ?
C’est Lavoisier.

Ça, ça vous intéresse ? … Moi non plus.

Je
cherche, à l’instant, qu’est-ce qui pourrait vous intéresser.

Je ne
vois pas.

Pas que je ne sois aveugle.
Pour ça, je vois.
Enfin, pas
toujours clairement, mais ma myopie n’a rien à y voir.

Tout est dans le
phénomène de la perception.

Ça, ça vous intéresse ? … Moi non plus.


Cherchons…
Comme une pièce de casse-tête pognée entre deux coussins d’un fauteuil
Ikea surdimensionné.
Ikea, ça, ça vous intéresse ? …
Moi oui,
des fois, pis pas juste moi, vous devriez voir le stationnement.
Bah,
finalement, pourquoi essayer de créer un nouveau message si Lavoisier a
dit que rien ne se crée ?
Ça laisse souvent des malaises et je
m’éloigne.
Enfin, presque. Car la mentale me
suit !

Mentale… tu peux toujours courirrrrrrrrrrrrrrrrr ! gnak
gnak gnak !
Pendant ce temps là, je serai entrain de figurer qu’est-ce
qu’un "rien"
Puisque c’est tout ce qui semble pouvoir se créer !

Elle vit avec moi

Publié: 7 juin 2007 dans Non classé
Parfois, quand les soupirs à l’aube se pâment
En valses langoureuses, les danses des nuits
Frissonnant le baiser d’un sommeil qui s’enfuit,
Elle a Chopin dans les doigts,
Et elle vit avec moi.
Il faut la regarder, demi teinte pastelle
En boléro montant d’esquisse sous la gamme
Accorder presque nue la touche à sa dentelle,
Elle a Ravel dans les doigts,
Et elle vit avec moi.
Alors un soleil ivre en moisson de flamme
Ajuste mon regard au tambour de ses yeux
Et je cligne tempo dans le même temps qu’eux,
Elle a Bartok dans les doigts,
Et elle vit avec moi.
Enlèvement au sérail, brûlant amoureux,
Son silence respire la corde qui réclame
Et musarde ma peau comme un piano à queue,
Elle a Mozart dans les doigts,
Sandrine, elle vit avec moi.

La cour des amis

Publié: 4 juin 2007 dans Non classé
Les arbre ne peuvent plus arrêter
Les rayons d’un soleil entêté
Réchauffant mon visage
M’éblouissant au passage

Puis les branches se resserrent
Et leur ombres me libèrent
Alors je peux voir au loin
Ce dont moi seul suis témoin

Je vois cette cour
Fleurie de magnolias
De glycérines et de acacias
Et c’est là que je vous vois

Je vois Sonson (Biliroux) qui courbe le dos
Cueillant délicatement un mangot
Autour de lui nos amis poètes
Des mots ils font une fête

Thierry (Eugène) nous dit ses problèmes
A la manière d’un bohème
Et l’autre le Baladin et sa belle
A qui il conte des merveilles

Jojo et Sainte Croix l’esprit tranquille
raconte leur fête d’avril
Madame Paul (Biliroux) nous fait revivre joyeusement
Des moments heureux d’antan

Jean-Marc les entraîne avec Loulou
Dans une histoire de foot endiablé
Où les règles n’ont pas l’air bien défini
La seule règle ici est celle d’être amis

Au loin je vois venir Fredo et sa douce mie
Ici elle va se plaire il lui avait promis
Michemiche et Solitaire encadre de leurs mains
Les photos qu’ils prendront pour demain

La cour est pleine de potes qui parlent
Qui crient, qui chantent,
Il fait bon sous ce toit
Qui abrite tant de joie

Ma barque glisse sur l’eau aux mille éclats
Je pose le pied sur la rive et je regarde la cour
Je suis heureux aujourd’hui
Comme j’en rêvais il y a tant d’amis
C’était hier après-midi la fête des mères

Fonds-Saint-Denis

Publié: 4 juin 2007 dans Non classé
C’est le sang de leurs pensées qui coule sur leur mains
Ils en font des dessins, des arrondis divins
En traces d’écorchés et ça pique leurs peaux
C’est un nouveau festin pour les corbeaux
C’est les larmes du coeur qui assèchent leurs yeux
Elles y laissent des trainées ombrées de bleu
Et ça fait des arcades en dessous des regards
Et ça creuse des ruelles aux tons blafards
Les prisonniers du temps, prisonniers d’un pays
Prisonniers d’un état où l’on aspire la vie
Les prisonniers du vent qui les tient fort serré
Les prisonniers des loups aux crocs acérés
C’est la grille des non-dits qui enserre leurs corps
Elle les serre de partout encore et encore
Et ça fait des robots aux pas cadencés
Qui suivent la meute qu’on leur a désigné
C’est l’amertume des cris qui brûle leurs bouches
Qui attaque leurs dents quand le soleil se couche
Et ça fait des blessures d’où s’écoule l’espoir
Et ça fait une haleine qui se teinte de noir
Les prisonniers d’un monde qui ne veut pas les voir
Qui tasse leurs idées au fond des encensoirs
Et ça part en fumée qui se dépose aux pieds des prisonniers.

Histoire du jour 22 mai

Publié: 25 Mai 2007 dans Non classé
Je parle
Je dis,
Je conte l’histoire du jour, un jour levant quand
La brume fait des voiles, des châles ondulants, de l’air frais
Et tiède, un vent courtois comme le sourire de l’astre levant.
Je dis bonjour le jour mon âme te suit, mon coeur t’écoute
Je suis le malfini, l’oiseau qui tournoie d’une clairière à l’autre.
Je parle la langue perdue, une voix ancienne le miroitement
Des étoiles la lune me suit dans son évasion vers des lignes
Horizontales, des sphères étendues, un coin de ciel bleu apparait.
L’horizon se bute à mon regard.
Ah ! Océan le vide te retient dans sa soif, et le silence de bois
Comme la mémoire de la nature un large néant se construit
Comme des voiliers voguants sur une mer sans eau.
Je parle au jour dans ses courses,
Au Fond Mascret d’une heure tardive vers les midis ma voix monte
A l’échelle de l’horizon les rayons perdent leurs éclatements
Une beauté pas comme les autres
Je parle en éfilant les syllabes, le son des musiques qui
Couche la nostalgie sur les chemins allant vers d’autres mélodies.