Fonds-Saint-Denis

Publié: 4 juin 2007 dans Non classé
C’est le sang de leurs pensées qui coule sur leur mains
Ils en font des dessins, des arrondis divins
En traces d’écorchés et ça pique leurs peaux
C’est un nouveau festin pour les corbeaux
C’est les larmes du coeur qui assèchent leurs yeux
Elles y laissent des trainées ombrées de bleu
Et ça fait des arcades en dessous des regards
Et ça creuse des ruelles aux tons blafards
Les prisonniers du temps, prisonniers d’un pays
Prisonniers d’un état où l’on aspire la vie
Les prisonniers du vent qui les tient fort serré
Les prisonniers des loups aux crocs acérés
C’est la grille des non-dits qui enserre leurs corps
Elle les serre de partout encore et encore
Et ça fait des robots aux pas cadencés
Qui suivent la meute qu’on leur a désigné
C’est l’amertume des cris qui brûle leurs bouches
Qui attaque leurs dents quand le soleil se couche
Et ça fait des blessures d’où s’écoule l’espoir
Et ça fait une haleine qui se teinte de noir
Les prisonniers d’un monde qui ne veut pas les voir
Qui tasse leurs idées au fond des encensoirs
Et ça part en fumée qui se dépose aux pieds des prisonniers.

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